Aujourd'hui nous fêtons la Roch Hachana, le Nouvel An juif.
Toujours avide de trouver des correspondances entre "nos" fêtes païennes et les racines judaïques qui ne m'ont pas été transmises, regardons de plus près ce que Mabon/Samhain et Rocha Hachana ont en commun.
Premièrement elles symbolisent toutes trois la fin d'une année, le début d'une autre. Il est donc d'usage de faire le tri (symbolique ou réel), d’acquérir un objet neuf pour soi ou sa maison (qui symbolise le renouveau), de pardonner (pour se libérer de l'emprise de nos mauvaises actions ou de fréquentations qui nous ont fait souffrir), de faire le souhait d'un changement à effectuer dans l'année (comme une "résolution" pour soi, pour sa communauté, pour la Terre).
A Mabon, comme à Roch Hachana nous pouvons lister ce que nous ne voulons plus, nous encourageant à lâcher-prise, à pardonner pour avancer.
Samhain annonce le retour à l'Obscurité, au replis sur soi; il est bon de se recentrer et de se pardonner aussi à soi-même (et c'est parfois bien difficile!).
Et puis il y a le Pardon Ultime, celui que nous demandons au Dieu. Perso j'ai un peu plus de mal avec ça, étant donné que je ne crois pas en un Dieu unique et patriarcal. Cependant je garde l'essence; je demande pardon à Pachamama pour tout le mal que j'ai pu lui faire, que nous, humains, continuons à lui faire subir.
Dans tous les cas, les fêtes de commencement de l'année sont des fêtes ou l'on fait le bilan, ou nous prenons compte de nos bons ou mauvais actes, ou nous relâchons ce qui ne nous sert plus, ou nous fêtons le renouveau souvent symbolisé par une roue. L’Éternel cycle des vies et des morts, du Chaos et de la Renaissance. C'est pourquoi la hallah (pain traditionnel) de Rocha Hachana est ronde; pour nous rappeler ces cycles.
La pomme, la grenade et le miel sont à l'honneur.
La pomme est le fruit "païen" par excellence, car lorsque nous la coupons dans le sens de la largeur, apparaît un pentagramme (étoile à 5 branches), symbole du paganisme. Sous nos latitudes il est le fruit de la saison.
Le miel adoucit nos vœux et nous promet une prochaine année douce et sucrée.
La grenade avec ses multiples grains exprime le souhait que « nos mérites soient nombreux comme les graines de la grenade ».
Il y a aussi l'allumage des bougies; traditionnellement ce sont les femmes de la maison, petites et/ou grandes qui les allument.
Et pour finir il y a le son du Choffar (qui ressemble à la corne de brume païenne) qui marque le début des festivités et qui permet une sorte de guérison par le son. Il emporte avec lui nos vœux de relâchement, nos péchés. Aussi pendant que vous écoutez son chant, laisser couler vos intentions, vos prières et rendez-les à l'Eau (se rendre auprès d'un cour d'eau ou visualiser celui-ci), qui se chargera de les purifier.
Ici; le son du Choffar pour effectuer cette courte méditation https://www.youtube.com/watch?v=s7bgB6iR3K0
On peut même confectionner des minis choffar ak les enfants (histoire que tout le monde finisse sourd et fou à la fin de la fête :-)))!)
Je ne parle pas ici des textes et des prières à réciter; déjà parce que je n'ai pas été initiée et ensuite parce que franchement ça ne m’intéresse pas vraiment. Lorsque je m'exprime à la Deité (quelle qu'Elle soit et quel que soit Sa forme), je parle avec mes mots, ceux qui résonnent en moi et qui ont de la valeur à mes yeux.
Ce qui m'intéresse en revanche ce sont toutes ces similitudes, ces symboles et les actes symboliques en découlant. Car ils me prouvent à quel point nous sommes tou-te-s connecté-e-s à plus grand que nous; à une énergie cosmique commune qui nous fait ressentir des besoins cycliques cathartiques et nous relie à l'Harmonie de la Source. Ou que nous soyons sur Terre, quelque soit notre couleurs et nos croyances.
Je vous souhaite d'ors et déjà une chana Tova (bonne année) et avec un peu d'avance; un joyeux Samhain! Que la douceur du miel coule à flot!
Et puisque Samhain est aussi la fête des Ancêtres et de nos chers disparus, j’honore l'esprit de ma Gand-Mère qui sera dans mes pensées ce soir!
Comments